QUAND DES ROUTES DÉROUTENT
« Les voies de communication de notre ville sont toutes défectueuses ! » Avec une exaspération non dissimulée, automobilistes et motocyclistes, piétons et cyclistes, femmes et hommes, grands et petits, tout le monde vous lâchera sèchement cette phrase à la première rencontre. Et, sans décolérer, le visage rouge, très coloré, chacun fulminera contre les pouvoirs publics en utilisant les mots négligence, laisser-aller, carence, lacune, mépris, et autres noms d’oiseaux où le verbe « voler » figure en bonne place.
A propos de voler, on vous dira que ces responsables, occupés à prendre les grands airs, n’ont pas le temps de s’occuper des aires, si bien que l’entretien des chaussées c’est kif-kif avec désert !
Avec un courroux amer, on vous affirmera que cette ville possède à travers ses quartiers, dans les coins et recoins, un vaste échantillon de dégradations. De fait, nids-de-poules, excavations, dépressions, ornières, enfonçures, égouts à ciel ouvert, mares, flaques... font désormais partie du décor fort minable.
Avec des accès d’irritation, on vous parlera des ralentisseurs et des passages cloutés installés sans raison à certains endroits, alors que d’autres endroits présentent cent raisons pour y être installés.
Mais pourquoi ces chaussées sont-elles dégradées à ce point ? Qui est chargé de leur réfection et de leur entretien ? C’est bien beau de lancer des slogans comme « L’homme qu’il faut à la place qu’il faut », mais encore faut-il que cet homme placé comme il faut, se déplace où il faut pour voir les places et prendre les mesures qu’il faut. Sinon, quand le remplace quand il faut...
Date de dernière mise à jour : 02/07/2021