KHERRATA
La création officielle du village de Kherrata par l’Administration coloniale eut lieu en 1876 et son peuplement en 1878. Mais bien avant, en 1870, à l’entrée des Gorges du Chabet El Akhra, au bord de l’oued Agrioun, à
Entre 1886 et 1940, l’Administration coloniale mit en œuvre les projets de construction d’une église, d’une Justice de paix, d’une gendarmerie, d’une prison[1] et autres, comme la mise en service d’un réseau téléphonique... Le 03 juin
Selon une interprétation orale, le village de Kherrata porte le mot arabe signifiant « Laboureurs ». Le patelin est situé au pied de la chaîne des Babors dont le sommet culmine à
Une plaque, à l’entrée des Gorges par rapport à Bougie, rappelle les grands travaux de percement de la route réalisés sous la direction des Ponts & Chaussées de 1863 à 1870 au rythme d’un kilomètre par an. Les premières liaisons routières eurent lieu vers 1900. Un service de diligences assurait dans les deux sens le transport postal et des voyageurs. Ces voitures à chevaux rattachaient Sétif à bougie en quelque treize heures sur un parcours jalonné de cinq relais routiers. Des convois de chariots de marchandises sillonnaient cette route effectuant un aller-retour en une semaine.
En 1913, le colon Eugène Dussaix fit bâtir un château à la sortie du village, à proximité de l’entrée des Gorges, avant de donner le jour à une minoterie moderne ; cependant, le petit moulin à façon étant le symbole du village de Kherrata aux yeux des colons, fut conservé pour permettre aux populations indigènes de venir y faire moudre leur grain. Une église fut construite en 1921 par le même industriel.
Roger Fournier succédera à Eugène Dussaix. Neveu de ce dernier, il fut régulièrement élu aux fonctions de premier magistrat municipal de Kherrata.
(à suivre)